
La ville continue de compter ses pertes après un nouvel incendie survenu lundi 1ᵉʳ décembre 2025 sur l’avenue de la Presse dans le quartier Ndendere. Plus de vingt habitations ont été entièrement ravagées, ajoutant un chapitre supplémentaire à une série de sinistres qui fragilisent depuis plusieurs mois les quartiers populaires de la capitale provinciale du Sud-Kivu. Avec ce nouvel épisode, le nombre total de maisons réduites en cendres dépasse désormais les 2 000 en sept mois, un bilan qui interpelle autant les autorités que les habitants.
D’après les premiers témoignages recueillis sur place, le feu s’est déclaré en pleine matinée vers 10 heures, sans qu’aucune cause ne soit encore formellement identifiée. Les sinistrés décrivent une propagation rapide des flammes, accentuée par la promiscuité des habitations et l’arrivée tardive des équipes de secours. Au chaos s’est ajoutée une série de vols opportunistes, perpétrés par des jeunes profitant de la confusion pour s’emparer d’effets personnels abandonnés dans la fuite.
Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée cette fois-ci, les dégâts matériels sont considérables et s’ajoutent à une longue liste de catastrophes similaires ayant endeuillé la ville. Depuis mai 2025, près de 50 personnes ont perdu la vie dans des incendies survenus dans différents quartiers, révélant les limites criantes du système de prévention et de réponse aux urgences urbaines.
Face à l’ampleur du drame, les familles touchées appellent à la solidarité et plaident pour une intervention structurée des autorités provinciales. Réhabilitation des infrastructures, renforcement des brigades anti-incendie, sensibilisation communautaire : les attentes sont grandes pour que Bukavu ville meurtrie mais résiliente puisse enfin tourner la page des incendies à répétition.
Par Ben AMSINI
