Kinshasa s’apprête à renforcer son rôle stratégique dans le secteur des télécommunications en Afrique. Le Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, José Panda, a annoncé vendredi dernier lors du Conseil des Ministres le lancement prochain de la construction d’un immeuble destiné à accueillir le siège définitif de l’Union africaine des télécommunications (UAT) dans la capitale congolaise. Cette décision s’inscrit dans la continuité des efforts gouvernementaux pour réduire la fracture numérique et améliorer la connectivité dans l’ensemble des 145 territoires de la République Démocratique du Congo.
Le rapatriement du siège de l’UAT à Kinshasa, considéré comme son siège naturel, a été finalisé. Selon le compte rendu officiel de la réunion, ce choix traduit la volonté du gouvernement de positionner la capitale comme un véritable centre névralgique du continent pour les technologies de l’information et de la communication. L’installation du siège devrait faciliter la coordination des initiatives panafricaines en matière de télécommunications et renforcer la visibilité de la RDC sur la scène technologique africaine.
Le projet de construction sera réalisé dans le cadre d’un Partenariat public-privé (PPP), actuellement en cours d’étude par l’Unité de gestion des partenariats public-privé (UG/PPP) du Ministère du Plan et de l’Aide au développement. Cette approche permettra d’allier expertise publique et investissements privés pour créer une infrastructure moderne et durable, capable d’accueillir les activités administratives et opérationnelles de l’UAT dans les meilleures conditions.
En accueillant ce siège continental, Kinshasa entend consolider son rôle de carrefour reliant le nord au sud et l’ouest à l’est de l’Afrique. Le projet devrait également stimuler l’économie locale, favoriser le développement des compétences technologiques et attirer de nouveaux partenariats internationaux, faisant de la capitale congolaise un véritable pivot de l’innovation numérique sur le continent.
Par Ben AMSINI
