
Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa stratégie environnementale avec la validation d’un vaste programme de résilience climatique dans la région Centrale. Estimé à 6,65 millions de dollars, ce projet s’inscrit dans la huitième phase du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et a été officiellement approuvé lors d’un atelier organisé à Sokodé les 25 et 26 novembre. Portée par le Ministère de l’Environnement, avec l’appui technique et financier du PNUD, l’initiative ambitionne de répondre aux défis croissants liés à la dégradation des terres et aux pressions climatiques.
Conçu sur une période de cinq ans, le programme prévoit une restauration écologique d’envergure : réhabilitation de 7 500 hectares de terres dégradées, diffusion de pratiques d’agriculture régénératrice sur 35 000 hectares et amélioration de la gestion intégrée des terres sur plus de 270 000 hectares. Ces actions s’étendront aux cinq préfectures de la région Centrale et visent à rendre les écosystèmes plus résistants aux chocs climatiques, tout en sécurisant les moyens de subsistance des communautés rurales.
Au-delà de la restauration des sols, le projet mettra l’accent sur la gouvernance environnementale, la création de plateformes locales de planification, l’appui aux chaînes de valeur agricoles adaptées au climat et l’autonomisation des femmes rurales. Les autorités misent également sur une participation renforcée du secteur privé afin de diffuser des pratiques durables capables de transformer les modes de production. Pour la Direction des ressources forestières, ce programme constitue une réponse concrète aux pressions persistantes sur la biodiversité et les services écosystémiques.
Le PNUD a réaffirmé son soutien à la démarche, soulignant l’importance pour le Togo de consolider ses acquis en matière de gestion durable des terres. La version finale du document sera soumise en décembre au conseil d’administration du FEM pour validation définitive, une étape décisive pour mobiliser les financements et engager rapidement la mise en œuvre sur le terrain.
Par Ben AMSINI
