
Au Togo, la modernisation des outils douaniers franchit une nouvelle étape avec l’introduction d’un dispositif inédit destiné à mieux encadrer les importations liées à la zone franche. Déployé début décembre par l’Office togolais des recettes (OTR), le « code 26 » devient désormais le marqueur officiel permettant d’identifier, dès leur entrée sur le territoire, les marchandises relevant de ce régime particulier. Une mesure pensée pour répondre aux exigences croissantes de transparence et de maîtrise des flux commerciaux.
Ce nouveau code permettra selon la Commissaire générale de l’OTR, Yawa Djigbodi Tsègan, d’automatiser et de fiabiliser le traitement des manifestes via le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE). Moins de manipulations manuelles davantage de rigueur dans les délais de dépôt et une traçabilité renforcée : l’instrument vise à améliorer l’exactitude des informations collectées et à faciliter la gestion des déclarations anticipées. En toile de fond, l’OTR cherche à doter l’administration douanière d’un système plus réactif et à l’abri des erreurs.
La zone franche togolaise bénéficie de régimes fiscaux et douaniers incitatifs destinés à stimuler l’investissement, l’industrialisation et l’exportation. Grâce au code 26, il devient désormais possible de distinguer clairement les marchandises qui relèvent de ce régime préférentiel des importations classiques. Cette clarification essentielle pour les contrôles, réduit les risques de fraudes, de détournements ou de confusion administrative tout en offrant une meilleure lisibilité des statistiques nationales.
Au-delà de son impact technique, la réforme apporte un bénéfice direct aux opérateurs économiques qui pourront profiter de procédures simplifiées et plus fluides. En s’inscrivant dans la dynamique de rationalisation du dispositif applicable à la zone franche, le code 26 pourrait contribuer à renforcer la crédibilité du cadre fiscal, attirer de nouveaux investisseurs et consolider les capacités d’exportation du pays. Une avancée qui illustre la volonté du Togo de moderniser son administration tout en soutenant la compétitivité de son économie.
Par Ben AMSINI
