
L’érosion côtière, un fléau qui touche tout le littoral ouest-africain, ne laisse pas le Togo indifférent. Du Sénégal au Bénin, la montée des eaux grignote les rivages, fragilise les habitations et perturbe les activités économiques locales. Dans le pays, les zones les plus exposées, notamment la préfecture des Lacs subissent une pression accrue sur leurs ressources naturelles et leur sécurité alimentaire.
Pour contrer ce phénomène des aménagements tels que des épis et des digues sont progressivement déployés le long des côtes togolaises. Parallèlement, des mesures concrètes visent à soutenir les populations dépendantes de la mer et de la terre en leur fournissant des moyens de production adaptés aux nouvelles conditions climatiques. Ces actions s’inscrivent dans une dynamique régionale coordonnée avec plusieurs pays ouest-africains confrontés aux mêmes enjeux.
Dans le cadre du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), financé par la Banque mondiale, les maraîchers et pêcheurs de la région bénéficient désormais de kits d’irrigation équipés de pompes solaires, de moteurs hors-bord et de gilets de sauvetage. Ces outils visent à sécuriser la production agricole et la pêche dans un contexte de pluies irrégulières et de montée des températures, tout en limitant les risques liés à l’érosion côtière.
Selon Yao Komi, coordonnateur adjoint du projet WACA ResIP, ces équipements constituent un levier essentiel pour garantir la continuité et la croissance des activités économiques locales. Les autorités locales rappellent que cette initiative s’inscrit dans la stratégie globale de résilience climatique du Togo, visant à préparer les communautés aux défis futurs tout en préservant leur sécurité alimentaire et leur bien-être.
Par Ben AMSINI
