
Face aux élus du Parlement réunis en Congrès, le Président Félix Tshisekedi a dressé, ce lundi, un tableau volontariste de la situation économique nationale. Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques et la chute périodique des cours des matières premières, Kinshasa met en avant un indicateur clé : le niveau inédit de ses réserves de change.
Selon le chef de l’État, ces réserves atteignent désormais près de 7,4 milliards de dollars, représentant environ trois mois d’exportations. Une progression présentée comme le symbole d’une capacité renforcée du pays à protéger ses importations vitales et à maintenir la confiance des partenaires étrangers. À l’heure où de nombreux États africains font face à une pression inflationniste, cette annonce se veut une preuve de stabilité et de crédibilité financière.
Mais cette performance reste fragile. L’économie congolaise, encore largement dépendante des minerais, demeure exposée à la volatilité des marchés internationaux. Le renforcement de ces réserves apparaît dès lors comme un filet de sécurité, permettant d’amortir les chocs externes et de soutenir le franc congolais, souvent soumis aux turbulences du marché.
Félix Tshisekedi a enfin réaffirmé la nécessité d’engager une diversification réelle de l’économie, en misant sur l’agriculture, l’industrie locale et les secteurs productifs. Une stratégie présentée comme indispensable pour rompre avec la dépendance au secteur minier et offrir au pays une croissance durable, inclusive et résiliente.
Par Ben AMSINI
