
À Washington, la diplomatie congolaise s’est affichée ce jeudi 4 décembre sous un jour déterminé et résolument tourné vers l’apaisement. Aux côtés du président Félix-Antoine Tshisekedi, la Ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner a pris part à la cérémonie consacrant la signature d’un nouvel accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, un texte présenté comme une étape importante dans les efforts de stabilisation de la région des Grands Lacs.

La rencontre accueillie par les autorités américaines a permis de conclure une série d’accords dont la portée dépasse la simple dimension sécuritaire. Outre l’accord de paix, Kinshasa et Kigali ont également approuvé un accord-cadre destiné à renforcer leur intégration régionale dans l’espoir de réduire les tensions récurrentes et de stimuler les complémentarités économiques. Washington qui joue un rôle central dans cette initiative, a officialisé de son côté un Memorandum of Understanding portant sur la sécurité avec la RDC.

Dans la même dynamique, un accord économique a été signé entre la RDC et les États-Unis, ouvrant la voie à une coopération élargie, centrée notamment sur les investissements, la gouvernance des minerais stratégiques et la consolidation des institutions congolaises. Pour l’administration américaine, cette séquence diplomatique s’inscrit dans un engagement plus large visant à accompagner les pays de la région vers plus de stabilité et de développement.

Si ces signatures nourrissent un nouvel espoir, leur mise en œuvre effective demeure cruciale. Les défis sécuritaires à l’est de la RDC, les tensions persistantes entre Kigali et Kinshasa et les attentes des populations rappellent qu’aucun accord ne saurait produire d’effet sans volonté politique durable. Washington comme les capitales africaines, scrute désormais les prochains mois, convaincu que ces engagements peuvent ouvrir malgré les incertitudes une fenêtre de paix plus douce et plus solide pour la région.
Par Ben AMSINI
