
À Washington, la République Démocratique du Congo a tenu à lever toute ambiguïté autour des discussions en cours avec le Rwanda. Face à la montée des interprétations et des rumeurs, la porte-parole du président Félix Tshisekedi, Tina Salama, a pris la parole ce mercredi pour réaffirmer la nature exacte des engagements envisagés. Selon elle, ces accords s’inscrivent avant tout dans une démarche de sécurité, de stabilité régionale et de préservation des intérêts nationaux.
Lors de son intervention, Tina Salama a fermement rejeté plusieurs idées largement relayées dans le débat public. Elle a souligné que les accords ne portent ni sur la vente des minerais aux États-Unis, ni sur un quelconque troc entre paix et ressources naturelles. La RDC, rappelle-t-elle, conserve sa pleine souveraineté sur ses richesses stratégiques. Elle a également écarté l’hypothèse d’un « protectorat déguisé », précisant que les mécanismes envisagés sont encadrés juridiquement et construits sur des bases conjointes et équilibrées. Quant à la sensibilité liée au territoire, notamment au parc national des Virunga, elle affirme qu’aucune concession territoriale n’est envisagée.
Selon la porte-parole, l’objectif des engagements discutés est de bâtir un cadre cohérent permettant de mettre fin à un conflit qui dure depuis près de trente ans. Ils visent également à restaurer le contrôle de l’État sur l’ensemble du territoire et sur les ressources naturelles longtemps exploitées par des groupes armés. Ce dispositif cherche enfin à garantir que les richesses du pays servent véritablement au développement humain et économique en rompant avec les cycles d’instabilité qui freinent la prospérité nationale.
Pour le président Félix Tshisekedi, a rappelé Tina Salama, la finalité demeure claire : construire une paix durable et une prospérité qui se ressentent directement dans la vie quotidienne des Congolais. Kinshasa souhaite à travers ces engagements ouvrir une nouvelle page faite d’équilibre, de transparence et de confiance dans l’intérêt des populations aussi bien que de la stabilité régionale.
Par Ben AMSINI
