
Au Togo, la protection du littoral avance à pas mesurés mais déterminés. Une délégation de la Banque Mondiale a récemment conclu une mission d’évaluation du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP-Togo), marquant une nouvelle étape dans la coopération entre Lomé et ses partenaires techniques. Cette 15ᵉ mission, réalisée du 24 novembre au 3 décembre 2025, visait à apprécier de manière approfondie l’exécution du plan de travail annuel dans un contexte où les enjeux liés au changement climatique deviennent de plus en plus pressants pour les populations riveraines.
Les résultats présentés dressent un tableau encourageant à la date du 30 novembre 2025, l’exécution physique des activités atteint 82 %, tandis que le volet financier affiche un taux de réalisation de 86,11 %. Cette progression couvre plusieurs composantes majeures, allant de la gestion financière à la passation des marchés, en passant par le suivi-évaluation, la communication et la mise en œuvre des sous-projets. Les travaux de génie civil, particulièrement attendus pour protéger les infrastructures exposées, figurent également parmi les points positifs mis en avant par les experts.

Consciente des défis qui subsistent à un an de la clôture du programme, l’équipe de la Banque mondiale, conduite par Koffi Houkpé a encouragé l’Unité de gestion du projet à maintenir un rythme soutenu. Un dispositif de veille renforcée sera déployé afin d’accompagner de près les entreprises, prestataires et acteurs communautaires impliqués dans les opérations de terrain. Cette approche vise à garantir une mise en œuvre fluide et à limiter les retards dans les zones les plus vulnérables.
Au-delà du bilan de l’année 2025, les discussions ont également porté sur le WACA+, une extension orientée vers l’économie bleue avec l’ambition d’offrir de nouvelles perspectives de développement durable aux régions côtières. Pour mémoire, le WACA ResIP, financé à hauteur de 55,5 millions USD pour le Togo a pour vocation de renforcer la résilience de près de 200 000 habitants face aux risques naturels et aux pressions humaines. Une avancée essentielle pour un littoral qui reste un patrimoine fragile, mais porteur d’avenir.
Par Ben AMSINI
