
À la veille de la ratification à Washington de l’accord de paix conclu en juin entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le gouvernement congolais insiste sur un principe central : la transparence. Jeudi 04 décembre 2025, le président Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame doivent entériner le document sous la médiation américaine dans l’espoir d’ouvrir une nouvelle séquence diplomatique en faveur de la stabilité régionale.
Interrogé sur les rumeurs qui entourent ce dossier sensible, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a fermement balayé toute spéculation sur un prétendu bradage des ressources naturelles ou sur un éventuel brassage au sein des Forces armées de la RDC. « Nous sommes dans un processus de transparence. Tout ce qui sera signé sera rendu public », a-t-il déclaré, rappelant que le chef de l’État vient ratifier un accord déjà paraphé par la ministre des Affaires étrangères. L’Exécutif reste catégorique : aucune concession ne sera faite sur la souveraineté nationale.
Au cœur de ce processus, Kinshasa rappelle que la finalité demeure inchangée : ramener la paix dans l’Est du pays, épicentre d’un conflit qui perdure depuis plus de deux décennies. Le gouvernement insiste sur les lignes rouges posées dès le départ : respect de l’intégrité territoriale, préservation de la souveraineté sur les minerais stratégiques et refus catégorique du brassage ou du mixage militaire. Deux engagements majeurs structurent l’accord : le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Cette démarche qui se veut transparente, continue toutefois d’alimenter le débat politique interne. Plusieurs figures de l’opposition, dont Martin Fayulu, président de l’ECIDé, appellent à une publication intégrale du texte et à un contrôle attentif des engagements pris. À Washington, le gouvernement congolais assure vouloir ouvrir une nouvelle page fondée sur la vérité des faits, la confiance des citoyens et le retour durable de la paix.
Par Ben AMSINI
