
La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à franchir une étape diplomatique majeure. Ce jeudi 4 décembre 2025, à Washington, les présidents congolais et rwandais signent un accord de paix destiné à stabiliser l’Est du pays, région marquée depuis des décennies par la présence de groupes armés. Alors que cet événement est salué comme un tournant historique, les voix de la classe politique congolaise se multiplient, appelant à des mesures concrètes pour garantir son efficacité.
Parmi elles, Léonard She Okitundu, ancien Ministre des Affaires étrangères et député national, se distingue par sa fermeté. Dans un entretien accordé à RFI, il insiste sur la nécessité de prendre « des mesures radicales et crédibles pour neutraliser les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) », un groupe armé rwandais implanté dans l’Est depuis de longues années. Selon lui, seule une action déterminée permettra de transformer l’accord en outil de paix durable pour la région.
Pour She Okitundu, la signature de ce compromis diplomatique engage la RDC à adopter une posture de responsabilité et de cohérence. « Après un engagement d’une telle portée, notre pays doit prioritairement travailler à éliminer toutes les forces négatives qui compromettent la stabilité dans l’Est, à commencer par les FDLR », souligne-t-il. Le député avait déjà alerté, lors d’une conférence-débat à l’Université de Kinshasa le 23 novembre contre toute initiative susceptible de fragiliser la mise en œuvre de l’accord.
Alors que la signature officielle se rapproche, les propos de Léonard She Okitundu illustrent à la fois les espoirs et les inquiétudes au sein de la classe politique congolaise. Ils rappellent que la consolidation de la paix dans l’Est ne dépend pas uniquement de la diplomatie, mais également de mesures concrètes de sécurité et de gouvernance, destinées à protéger la population et à instaurer une stabilité durable.
Par Ben AMSINI
