
La République Démocratique du Congo franchit une étape majeure dans le renforcement de ses infrastructures logistiques avec la signature, ce lundi 1ᵉʳ décembre 2025 du contrat de concession pour la construction, l’exploitation et le transfert du port sec de Kasumbalesa. L’accord a été conclu entre l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) et l’entreprise sud-africaine Yellowstone Consortium, en présence du vice-premier Ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba.
Le port sec de Kasumbalesa, dont le coût des travaux est estimé à près de 600 millions de dollars américains est présenté comme un projet stratégique pour fluidifier le commerce et positionner la RDC en tant que plateforme régionale de transit. Selon Jean-Pierre Bemba, cette infrastructure s’inscrit pleinement dans la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, visant à faire des infrastructures logistiques un levier d’émergence économique et de dynamisation du commerce avec les pays de l’hinterland. Le vice-premier Ministre souligne que le projet pourrait générer un avantage économique cumulé estimé à 1 milliard de dollars, auquel s’ajoutent des gains en matière de sécurité routière évalués à 123 millions de dollars.

Le port sec accueillera des entrepôts diversifiés hors douane, sous douane et avec zone de quarantaine ainsi que de vastes parkings pouvant recevoir 2 000 poids lourds, un dépôt d’hydrocarbures, une caserne de pompiers et trois dortoirs pour plus de 1 000 employés. Une réserve foncière en bordure de la route nationale n°1 est prévue pour accueillir une station-service et des commerces, consolidant le rôle du site comme pôle logistique et économique régional.
L’impact attendu sur l’emploi et le développement territorial est significatif : la mise en service du port sec, combinée au corridor de Banana, devrait créer près de 2 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects. Cette initiative devrait également réduire les coûts logistiques, améliorer la compétitivité nationale et renforcer la connectivité de la RDC avec ses voisins, contribuant ainsi à une intégration régionale plus harmonieuse et durable.
Par Ben AMSINI
