
Dans la ville de Tshikapa, au cœur du Kasaï, les personnes vivant avec handicap ont organisé ce mercredi 03 décembre une mobilisation pacifique afin de rappeler la nécessité d’une véritable reconnaissance institutionnelle de la Journée internationale qui leur est consacrée. Pour ces citoyens souvent invisibilisés, cette date représente un moment essentiel de sensibilisation et de dignité, encore insuffisamment considéré par les autorités locales.
À la tête du mouvement, Kambulu Bonheur, président de l’association provinciale des personnes vivant avec handicap, a exprimé la profonde déception de ses membres. Selon lui, aucune réponse n’a été donnée aux correspondances adressées au gouverneur Crispin Mukendi et à la Ministre des Affaires sociales Alphonsine Bunda. Une absence de réaction qui, selon l’association, renforce le sentiment d’abandon auquel cette catégorie de la population est confrontée depuis plusieurs années.
Les manifestants réclament avant tout un espace officiel pour commémorer dignement cette journée mondiale, soulignant que leur demande ne représente ni un privilège ni un luxe, mais un acte symbolique de reconnaissance et de respect. Ils rappellent avoir multiplié les démarches administratives en amont, sans obtenir la moindre suite favorable, malgré l’importance sociale et humaine que représente cette manifestation.
Contactée pour réagir à ces revendications, la Ministre Alphonsine Bunda n’a pas répondu aux sollicitations de la presse, laissant planer l’incertitude quant aux mesures qui pourraient être prises. En attendant, les personnes vivant avec handicap réaffirment leur volonté de participer pleinement à la vie citoyenne et appellent les autorités à transformer les promesses souvent répétées en engagements concrets.
Par Ben AMSINI
