
Dans un discours solennel prononcé ce mardi, 02 Décembre 2025 devant le Parlement, le président du Conseil Faure Gnassingbé, a dessiné les contours d’une nouvelle architecture institutionnelle destinée à ancrer durablement le Togo dans une gouvernance moderne et équilibrée. En évoquant la Cinquième République comme « une transformation profonde de l’esprit public », le chef du gouvernement a fixé un cap clair : bâtir un État plus démocratique, plus responsable et résolument orienté vers les résultats. Pour lui, ce nouveau cadre constitutionnel place désormais le Parlement au centre de la vie politique et fait de l’action publique un devoir partagé.
Au-delà de la réforme, Faure Gnassingbé a articulé son intervention autour de trois priorités qu’il considère comme essentielles à l’avenir du pays : protéger, rassembler et transformer. Le président du Conseil a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité nationale dans un contexte régional instable marqué par les crises sécuritaires et climatiques. Il a réaffirmé la vocation du Togo à poursuivre une diplomatie de paix, de médiation et de partenariats stratégiques, tout en consolidant la cohésion interne grâce au développement des territoires et à la réduction des inégalités régionales.
La seconde ambition mise en avant est celle d’une République d’équité où chaque citoyen, indépendamment de son lieu de résidence doit avoir accès à l’éducation, à l’eau, aux soins, à l’électricité et au numérique. Appelant la classe politique à s’éloigner des clivages stériles, Faure Gnassingbé a invité majorité et opposition à privilégier le débat constructif, « sans dénigrement ni exclusion ». Une vision qui place les collectivités locales, les élus et les acteurs de terrain au cœur de l’action publique dans un esprit de responsabilité et de confiance.
Enfin, le président du Conseil a rappelé que la transformation du pays passe par la modernisation de la justice, la transparence dans la gestion publique et la mise en œuvre d’une gouvernance qui soit évaluée non sur les intentions, mais sur les résultats. Il a appelé à une mobilisation collective pour donner sens à cette nouvelle République, concluant sur une promesse ferme : bâtir non seulement une République plus forte, mais surtout une République plus juste. « La République est entre nos mains », a-t-il affirmé, invitant les parlementaires à écrire ensemble la prochaine page de l’histoire.
Par Ben AMSINI
