
À la veille de l’entérinement officiel de l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda prévu ce jeudi 04 Décembre 2025, les autorités congolaises appellent à la prudence face aux campagnes de désinformation. Signé le 27 juin 2025 à Doha par les Ministres des Affaires étrangères, ce document, soutenu par les États-Unis, vise à instaurer une paix durable dans l’Est du pays. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement a insisté sur la nécessité pour la population de rester attentive aux manipulations visant à semer la division et la confusion.
Le processus de paix mené depuis plusieurs années, n’est pas sans embûches. Muyaya a rappelé que l’engagement du Président Félix Tshisekedi pour la stabilité de la région remonte à son accession au pouvoir. Il a souligné les difficultés rencontrées, notamment l’absence du président rwandais à Luanda en décembre 2024, qui avait momentanément fait échouer les négociations. De nouvelles initiatives diplomatiques ont ensuite été conduites à Doha et à Washington afin de relancer le dialogue et préparer l’entérinement de l’accord.
Selon le porte-parole, la paix demeure fragile et conditionnée à des mesures concrètes sur le terrain, notamment le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et l’arrêt du soutien au groupe armé M23. Patrick Muyaya a également insisté sur l’importance de la collaboration avec les médiateurs internationaux pour garantir le respect des engagements pris par la RDC et son partenaire rwandais. L’objectif est de consolider une paix véritable et durable dans l’Est, région longtemps marquée par l’instabilité et les conflits.
Face aux risques de désinformation, Muyaya a mis en garde la population contre ce qu’il a qualifié de « poison de division et de confusion », rappelant que l’unité nationale constitue la meilleure protection contre ces tentatives de fragilisation. Les déplacements du Président Tshisekedi à Washington s’inscrivent dans ce cadre stratégique : restaurer la sécurité et offrir à la population de l’Est du pays l’espoir d’une paix solide et partagée par tous.
Par Ben AMSINI
