
La République Démocratique du Congo a posé ce mardi 2 décembre à Mbanza-Ngungu une pierre décisive pour l’avenir de son système éducatif. La Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a officiellement lancé le projet Molakisi Telema, tout en procédant à la pose de la première pierre du tout premier Institut de Formation aux Métiers de l’Enseignement (IFME). Un geste symbolique, mais surtout un acte politique fort qui vient rappeler la volonté du gouvernement de bâtir une école congolaise plus solide, plus équitable et résolument tournée vers l’excellence.

Porté par un financement de 10 millions d’euros de l’Agence Française de Développement (AFD), le projet s’inscrit directement dans la vision du Président Félix Tshisekedi, pour qui l’éducation demeure un pilier stratégique de la transformation nationale. L’IFME permettra enfin de structurer un parcours moderne de formation initiale pour les enseignants, tandis que Molakisi Telema vise à redonner prestige et compétence à une profession longtemps fragilisée. L’objectif : former des enseignants mieux outillés, mieux accompagnés et capables de répondre aux défis pédagogiques contemporains.

Fruit d’un partenariat étroit et respectueux entre la RDC et la France, cette dynamique s’accompagne déjà d’initiatives majeures : renforcement du développement professionnel continu, programmes pour l’éducation des filles, amélioration du bien-être des enseignants et structuration d’un environnement scolaire plus inclusif. Pour la Ministre d’État, ces avancées marquent un tournant dans la manière dont la nation conçoit le rôle de ses enseignants « des bâtisseurs de citoyenneté et des gardiens du savoir ».

En érigeant ce premier institut et en lançant un programme aussi ambitieux, le gouvernement congolais affirme une conviction simple mais essentielle : aucune nation ne peut se développer durablement sans des enseignants formés, valorisés et soutenus. À Mbanza-Ngungu débute ainsi une nouvelle page de l’école congolaise, celle où chaque territoire pourra demain disposer d’infrastructures éducatives modernes, inclusives et prêtes à façonner une jeunesse mieux préparée pour l’avenir.
Par Ben AMSINI
