Kinshasa amorce une transformation urbaine d’envergure avec le lancement d’un vaste programme de logements sociaux destiné à réduire la pression démographique et à offrir un cadre de vie plus digne aux familles. Le gouvernement congolais a officialisé en partenariat avec la société Modern Construction, le démarrage de la « Cité Jardin de Kinshasa », un projet intégré qui ambitionne de remodeler durablement l’est de la capitale. Installé dans la commune de la N’sele, ce chantier marque une étape importante dans la volonté des autorités d’apporter une réponse structurée au déficit chronique de logements.
Le programme prévoit la construction de 5 800 habitations modernes, pensées pour répondre aux standards d’une urbanisation maîtrisée. En lançant les travaux, le Ministre de l’Urbanisme et Habitat, Alexis Gisaro, a rappelé que cette initiative s’aligne sur la vision du chef de l’État : offrir un habitat décent et accessible au plus grand nombre. Dès 2026, un premier lot de 500 logements sera livré dans la perspective d’une finalisation complète du projet d’ici quatre ans et demi.
Selon Modern Construction, la Cité Jardin a été conçue pour concilier enjeux sociaux, urbanistiques et environnementaux. Villas de deux ou trois chambres, espaces verts, voiries internes et équipements essentiels formeront une cité harmonisée et sécurisée. Les prix payables sur 60 mois, ont été fixés à 59 900 USD pour deux chambres et 79 900 USD pour trois chambres. Une tarification présentée comme un effort d’accessibilité destinée à ouvrir davantage la voie à la propriété pour les familles kinoises.
Sur le terrain, les premières structures émergent déjà, symbole d’un projet qui prend forme et suscite de fortes attentes. Pour garantir son succès, les promoteurs appellent à un accompagnement institutionnel renforcé. À terme, la Cité Jardin de Kinshasa ambitionne non seulement d’offrir des logements, mais d’incarner un modèle urbain nouveau, pensé pour alléger les contraintes sociales et offrir un souffle d’espoir à une capitale en pleine mutation.
Par Ben AMSINI
