
Les autorités sanitaires congolaises ont présenté, lors du dernier Conseil des ministres une mise à jour complète sur la situation épidémiologique nationale. Le Ministre de la Santé Publique, Dr Samuel Roger Kamba, a fait état d’indicateurs contrastés concernant trois maladies placées sous haute surveillance : le choléra, le Mpox et le virus Ebola. Cette communication intervient alors que le pays poursuit son effort pour anticiper et contenir les risques sanitaires dans un contexte régional marqué par de nombreuses menaces infectieuses.
Si la RDC entrevoit une éclaircie dans sa lutte contre Ebola, aucune nouvelle contamination n’ayant été enregistrée depuis le 26 septembre 2025, la vigilance reste de mise. Le pays se situe désormais à deux jours de la déclaration officielle de fin d’épidémie, une étape considérée comme majeure après plusieurs semaines de surveillance intensive. Les autorités soulignent toutefois que la fin d’une épidémie n’équivaut pas à la fin du risque et invitent les services de santé à maintenir un niveau élevé de préparation.

Le choléra continue de mobiliser fortement les équipes de terrain. Au niveau national, une légère amélioration a été observée, les cas suspects passant de 1 122 à 1 007 lors de la 46ᵉ semaine épidémiologique.
Mais la capitale Kinshasa, reste sous pression avec 48 cas suspects recensés durant la 47ᵉ semaine. Cette persistance rappelle que la maladie demeure active dans plusieurs zones urbaines et nécessite un renforcement des actions communautaires, notamment en matière d’hygiène et d’accès à l’eau potable.
Contrairement aux tendances observées pour Ebola et le choléra, le Mpox affiche une dynamique ascendante préoccupante. Les cas suspects sont passés de 209 à 370 en une semaine, un bond qui interpelle les autorités sanitaires. En réponse, le gouvernement réaffirme le maintien d’un dispositif de riposte robuste incluant la surveillance active, la prise en charge rapide et la sensibilisation de proximité. Le Conseil des Ministres a assuré son soutien total aux équipes engagées sur le terrain, déterminé à stabiliser durablement la situation et à protéger la population.
Par Ben AMSINI
