
À Kinshasa, l’Assemblée provinciale a examiné et adopté, le vendredi 28 novembre 2025, les rapports de la Commission Économie et Finances (ECOFIN) portant sur la mission de contrôle budgétaire et de gestion à la Direction générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) et à l’Autorité de régulation et de gestion de la publicité (ARGPK) pour la période 2023 premier trimestre 2025. Cette séance visait à évaluer l’efficacité de la mobilisation des ressources de la capitale et à proposer des réformes pour renforcer la gouvernance financière.
Le président de la Commission ECOFIN, Justin Moïse Kadima, a souligné plusieurs insuffisances structurelles dans la DGRK : textes législatifs inadaptés, démotivation du personnel liée aux bas salaires, licenciements massifs et suspension des missions de contrôle fiscal. Selon le rapport, 87 actes générateurs de recettes demeurent difficiles à recouvrer et plusieurs cas de fraude fiscale persistent, mettant en évidence la nécessité d’une réforme urgente pour sécuriser les revenus du Trésor urbain.
Pour répondre à ces défis, l’Assemblée provinciale a formulé un ensemble de recommandations concrètes : organisation régulière de réunions de suivi, création d’une commission technique de réforme, assainissement des comptes bancaires de la ville, renégociation des contrats préjudiciables et extension des bureaux secondaires dans les 326 quartiers administratifs. La digitalisation de la chaîne de recouvrement, le renforcement des missions de contrôle et la réintégration progressive de 1 451 agents écartés figurent également parmi les priorités.
Concernant l’ARGPK, les députés ont mis en lumière la nécessité de moderniser le suivi des recettes publicitaires, d’améliorer la transparence dans l’attribution des espaces et de sécuriser les contrats avec les partenaires privés. En adoptant ces recommandations, l’Assemblée provinciale de Kinshasa affiche son engagement pour une gestion financière plus transparente et performante avec l’ambition de renforcer durablement la mobilisation des recettes et la bonne gouvernance dans la capitale.
Par Ben AMSINI
