
En Ituri, la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) a tiré la sonnette d’alarme le vendredi 28 novembre 2025, sur la multiplication de barrières jugées illégales sur l’axe routier Mambasa-Makeke, long d’environ 120 kilomètres. Cette mise en garde fait suite à une mission de monitoring menée par la structure citoyenne qui dénonce la présence de postes de contrôle non autorisés et gérés par des agents sans affectation officielle.
Selon Jospin Paluku Mbowa, coordonnateur territorial de la NSCC au moins vingt-quatre barrières ont été recensées sur ce tronçon, aggravant les difficultés des populations locales et perturbant la circulation. « Le pire est que ce sont de nouvelles barrières en plus de celles légalement établies par la DGRPI. Nous recommandons au chef de la DGRPI de procéder à leur suppression et de n’utiliser que les postes reconnus par les textes provinciaux », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Face à ces accusations, Claude Malo, responsable territorial de la DGRPI à Mambasa a affirmé que ces postes étaient provisoires et installés avec l’accord des autorités locales et des responsables de conducteurs de motos dans le cadre du recouvrement des vignettes. « Cette alerte est inexacte. Ces barrières sont temporaires et ont été mises en place en concertation avec l’autorité territoriale », a-t-il précisé dans un entretien accordé à 7SUR7.CD.
Au-delà de ces barrières, la population de Mambasa doit également composer avec les obstacles installés illégalement par des détenteurs d’armes non autorisés sur les routes agricoles dans un contexte marqué par l’insécurité persistante due aux rebelles des Allied Democratic Forces (ADF). Les habitants continuent de réclamer une circulation sécurisée et un meilleur encadrement des postes de contrôle afin de réduire les entraves à la vie économique et sociale.
Par Ben AMSINI
